Hollande demande d'aider la Turquie à garder les réfugiés sur son sol
Par AFP, publié le 17/09/2015 à 22:06, mis à jour à 22:24
Modène (Italie) - Le sommet européen de mercredi doit aider la Turquie à faire en sorte que les réfugiés présents sur son sol puissent y rester en attendant une issue au conflit en Syrie, a déclaré jeudi à Modène (nord) le président français François Hollande.
Le président Francois Hollande reçu par le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, le 17 septembre 2015 à Modène, en Italie
afp.com/OLIVIER MORIN
Lors de ce sommet européen extrarodinaire, convoqué jeudi, les Européens doivent prendre la décision de "travailler avec la Turquie" afin de "faire en sorte que ceux qui sont en Turquie puissent y rester, puissent y travailler et puissent avoir tous les moyens pour pouvoir attendre que la situation en Syrie trouve une issue", a déclaré devant la presse le président français, après un bref entretien avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi.
François Hollande a réclamé de ce sommet qu'il prenne trois décisions. Outre l'aide à la Turquie, les Européens devront décider la création des "hotspots", des centres d'accueil devant permettre l'enregistrement des demandeurs d'asile et le raccompagnement "dans le respect" de ceux qui n'y ont pas droit.
Les Européens doivent également travailler avec les pays où des centres de réfugiés existent, "qui doivent être beaucoup plus aidés", car "si les réfugiés sortent des camps, alors ce sera un mouvement que nous ne pourrons plus maîtriser", a-t-il averti.
En corollaire de cette politique, les pays d'origine des migrants, notamment en Afrique, doivent être aidés dans leur développement pour permettre aux migrants économiques, que l'Europe ne pourra pas accueillir, d'avoir un avenir, a-t-il encore dit.
Le chef du gouvernement italien a de son côté confirmé la disponibilité de son pays à mettre en oeuvre ces "hotspots" mais dans un processus prévoyant également l'engagement des autres pays européens à accueillir les demandeurs d'asile, dans le cadre des quotas, fixés à 120.000 réfugiés pour l'ensemble des 28 pays de l'UE.
M. Hollande a dit partager ce point de vue, soulignant que "c'est cette politique qui doit être réaffirmée au Conseil européen", le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne.
Les deux hommes ont ensuite dîné au restaurant Osteria Francescana, un trois étoiles au guide Michelin, que M. Hollande s'est dit curieux de connaître pour savoir si "éventuellement" il pouvait faire concurrence aux restaurants français.
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