Que devraient faire les deux députés d’origine turque du MR dans cette situation ?
18 avril 2025, vendredi – 12h42
Bruxelles Korner – Kadir Duran
À partir de 2026, le nouveau gouvernement "Arizona" de Belgique prévoit des réformes profondes du système des allocations de chômage. Selon ce plan, 100 000 personnes par an seront immédiatement exclues du chômage et redirigées vers les aides sociales dès le départ. Ces personnes devront alors faire appel à l'État non seulement pour recevoir une aide financière, mais aussi pour accéder aux services sociaux.
Cependant, un aspect controversé attire particulièrement l’attention : pour pouvoir bénéficier de l’aide sociale, non seulement les biens situés en Belgique, mais aussi ceux situés dans le monde entier feront l’objet d’une enquête. Cette déclaration a été faite récemment par Georges-Louis Bouchez, président du MR, en visant explicitement les citoyens belges d’origine marocaine.
Cette approche, qui cible ouvertement une origine ethnique, risque d'aggraver les divisions sociales. Les partis d’opposition n’ont pas tardé à réagir. De nombreuses figures politiques et représentants de la société civile ont vivement critiqué les politiciens, fonctionnaires et députés d’origine marocaine siégeant au sein du MR, leur rappelant qu’ils ne peuvent rester silencieux face à de telles politiques discriminatoires.
Mais cette question ne concerne pas uniquement les citoyens d’origine marocaine. Les communautés d’origine turque seront elles aussi fortement touchées par ces nouvelles mesures.
D’où la question centrale : que vont faire les deux députés d’origine turque siégeant à Bruxelles sous les couleurs du MR, Sadık Köksal et la jeune politicienne Henan Oflu ? Les attentes de la communauté sont claires : ces deux élus ont une responsabilité non seulement envers leur parti, mais aussi envers la population qui les a élus. Leur silence serait inacceptable.
Les électeurs d’origine turque attendent d’eux qu’ils se tiennent aux côtés du peuple et qu’ils s’opposent clairement à ces pratiques discriminatoires et excluantes. Rester silencieux face à cette politique ne concerne pas seulement leur posture politique personnelle, mais engage aussi l’avenir de la communauté turque en Belgique.
Ce n’est pas le moment de se taire, mais de se faire entendre.
Car ces décisions définiront la structure sociale de demain, et détermineront qui sera considéré comme un "citoyen acceptable".
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